Si vous nous rejoignez en coulisses, vous pouvez retrouver les entretiens précédents en intégralité ici. Belles rencontres !

- Oui oui, je peux imaginer… 

- Puis, de séance en séance, j’ai commencé à le comprendre et du coup, à me comprendre. Désormais, je suis vaccinée contre mon passé. Vaccinée contre la pulsion de mort.

- Un vaccin contre son passé… C’est une métaphore je suppose ?

- Ah oui oui ! Mon naturopathe a beau être ennuyeux à mourir, je dois lui reconnaître un certain bon sens.

- Du bon sens ?

- Et oui mon petit ! Tu crois sans doute que tu as survécu grâce aux rayons et à la chimiothérapie entre autres conneries abstraites comme « l’amour de tes proches » mais je peux te le confirmer aujourd’hui : tu es encore ici seulement parce que j’ai bien voulu te laisser en vie. C’est moi qui décide de qui meurt ou non.

Je la regardais s’agiter en commandant un jus de goyave, son chignon dodelinait sur le haut de son crâne. L’élastique rose piquait les yeux. 

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