Arriver en résidence avec un virus des voies respiratoires me fait l’effet de débarquer au repas de Noël et d’avoir oublié les cadeaux dans le train.

Il reste un peu de joie à partager mais la fête est frustrée. Un pour tousse très fort et tousse pour un groupe qui déballe ses nouveaux jouets créatifs. On retrouve notre équipe technique, cette famille éloignée pourtant si proche pendant les périodes de tournée. Ils sont comme ceux qu’on est content de voir même lorsque nous sommes réunis par accompagner un proche dans sa dernière demeure. Après la sidération de l’enterrement, il y a toujours un petit apéro de la mort où les jolis souvenirs remontent, souvent avec un peu de cocasserie et pour un instant, pour un instant seulement, le temps s’arrête et plus personne n’est mort.

Aujourd’hui tout le monde revit, tout le monde revient !

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