Si vous nous rejoignez en coulisses, vous pouvez retrouver les entretiens précédents en intégralité ici. Belles rencontres !

Les ouvriers fantômes bâtirent un mur à la truelle de silence. Les crêpes cessèrent de crépiter, les oiseaux baissèrent d’un ton et Miss Acacia leva les ombrelles noires qui lui servaient de paupières.

- Il ne savait pas réparer les étagères… Lâcha-t-elle dans un sourire tendrement mélancolique.

- Des étagères… Il n’aurait pas pu apprendre ?

- Si, mais il aurait tout fait de travers, donc c’était presque mieux qu’il n’essaye pas. Et il était comme ça pour à peu près tout ce qui touchait de près ou de loin à la logistique du quotidien.

Elle marqua un nouveau silence, plus doux. Un simple voile.

- Je voulais un enfant. Je voulais un Papa solide pour cet enfant, un Papa qui sait réparer les étagères, monter un meuble… Je suis tombé amoureuse d’un poète, d’un aventurier casse-cou, parfaitement casse-couilles dès qu’il s’agissait d’empoigner le réel.

- Lui avez-vous laissé une chance de s’améliorer ?

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