Jour 1 : Reykjavik
Marcher dans la nuit sous la neige fondue. Reykjavik, ce parc d’attractions déserté mais dont on aurait oublié d’éteindre les lumières. Je n’oublierais pas de les étreindre en partant. Une capitale de maison de poupée, un projet resté à l’état de maquette. Les Champs Elysées miniatures appelés Laugavegur, le charme d’un bric et broc se dressant face à la piste aux étoiles polaires. Les aurores boréales capables de se lever en pleine nuit, saupoudrant le ciel d’un bleu de la flamme phosphorescent. Quelques flocons pour parfaire le tableau-boule-à-neige abritant les treize pères-noël des contes de par ici.
Je suis le 14 e. Je m’offre ce cadeau de déambulation au creux de ce pays des merveilles ou de vrais gens rient, pleurent et parlent l’anglais avec un condiment d’accent délicieux.
Quelques rires alcoolisés, des pulls en laine tondue sur un mouton ami de la famille, des bars accoudoirs où blottir son saoul. Un Disc jockey à dos de cheval électronique par-delà les champs de lave. Chant de love. Battement de cœur. Grosse caisse disco mais munie de grelots jusqu’au bout de la nuit qui ne veut pas s’arrêter, repousse le matin au loin dans l’adrénaline des pensées douces.
Demain, je quitte la ville pour la grande traversée volcanique.
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